Le Burkina Faso est à un moment critique de son histoire, un carrefour à négocier pour refonder le pacte social dans une nouvelle ère politique, sécuritaire et économique.
La démocratie en construction appelle un progrès économique et social substantiel en vue d’en cimenter les bases et d’en assurer la soutenabilité. Ce progrès sera porté par un partenariat stratégique équilibré et efficace entre les principaux acteurs de la société.
Acteur stratégique majeur, le secteur privé peine toutefois à avoir sa place dans ce partenariat. Sa voix demeure assez faible dans le débat public. Il n’arrive pas à faire entendre les impératifs de l’économie et à faire émerger les problématiques relatives à l’investissement et à la production en mettant en évidence leurs enjeux sociaux.
Un secteur privé bien structuré à tous les niveaux, en particulier dans son segment stratégique des PME/PMI, organisé efficacement dans la formulation, l’analyse et le portage de ses préoccupations, et dont la voix porte dans le dialogue politique, constitue un acteur décisif du renouveau attendu. Il ne s’agit pas de chercher ni une délégitimation de l’Etat au profit d’un rôle surévalué des acteurs privés ni sa prise en otage par des réseaux d’intérêts particuliers.
Au contraire, le défi est celui de la construction d’une relation partenariale stratégique entre l’Etat et le secteur privé légitimement représenté pour la prospérité collective.
La présente étude constitue la phase initiale d’un projet initié par l’Institut FREE Afrik et le Center for International Private Enterprise (CIPE Washington) visant à renforcer la structuration et la gouvernance du secteur privé burkinabè et à soutenir sa participation et sa voix dans le renouveau en cours dans le pays. L’étude permet de dresser une cartographie du secteur privé burkinabé autour de plusieurs constats.
Merci vraiment!