Face au coronavirus, qui vient s’ajouter au contexte social déjà troublé au Burkina Faso, le chef de l’Etat a annoncé plusieurs mesures qui étaient très attendues. Toutefois, ces mesures doivent être renforcées et ouvrir la voie à une série d’actions tout aussi importantes, estime l’Institut Free Afrik, dans un document rendu public le 21 mars 2020.

L’Institut Free Afrik sonne l’alerte du réveil et de l’action, afin de contenir les conséquences de la pandémie du coronavirus (une maladie qui se propage à une vitesse inédite). Ce faisant, il trouve que les mesures d’interdiction des regroupements vont dans la bonne direction, mais restent trop larges dans les limites du seuil fixé à 50 personnes.

L’institut considère l’exemple du Togo, qui a enregistré neuf cas à la date du 20 mars 2020, mais qui a interdit les regroupements de plus de quinze personnes. Free Afrik ajoute que la relégation de plusieurs décisions à des « autorités compétentes », non explicitement précisées, ne garantit pas la cohérence globale, la coordination ferme, la célérité et la rigueur requises.

Il recommande d’examiner et de mettre en œuvre, pendant qu’il en est encore temps, l’option du confinement des localités qui sont les foyers de la pandémie ; d’organiser une large campagne de communication donnant des informations claires, précises, complètes et pédagogiques, dans tous les médias possibles et dans les principales langues. En outre, le gouvernement est invité à s’attaquer aux « fake news » et aux propagandes mensongères.

Sur le plan économique, l’institut suggère la prise de mesures rigoureuses pour assurer les circuits d’approvisionnement extérieur et intérieur du pays, rassurer les populations et atténuer la pression sur les prix. Dans ce domaine, il affirme que le contrôle des prix annoncé est loin d’être effectif et que des pratiques inacceptables dans plusieurs commerces et établissements appellent à des condamnations fermes et des sanctions.

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